SARAH OLIVIER

SARAH OLIVIER

SARAH OLIVIER

Sarah Olivier, follement libre et tellement plus désirable que la banalité de la norme. Sacrément expressive, voire impressionniste, fantasque, débridée, insolite, profonde, joueuse. Cette diva indomptable semble exister dans une autre dimension où ses mélodies insanes et mots imagés s’ordonnent selon sa propre fantaisie.

 

Aucun plan de carrière chez elle. Ou alors un plan à la merci du vertige, des grands reliefs, des montagnes russes, des pistes non balisées. Fidèle à sa ligne de conduite depuis Pink Galina, premier geste discographique en 2013. C’est une femme de planches, de cabaret, d’opéra, d’ombres et de lumières, d’excentricité voluptueuse et de désordre, toujours en lien avec l’intelligence de la mise en scène décomplexée. Brûlante, constamment brûlante. Multiple, riche d’expériences traversées dans la danse, le théâtre, le cirque, le cinéma, la polyphonie vocale. Ou l’étude de l’histoire de l’art à l’université. Et qui n’hésite pas non plus à inscrire le nom du père, le peintre Olivier O. Olivier (membre du mouvement artistique « Panique », avec notamment Fernando Arrabal et Roland Topor), tout en haut de la liste de ses stimulations créatives.

 

Elle de partout et nulle part, Sarah Olivier. Ni frontières, ni chapelles au sein de son esthétique. Ne rien s’interdire. S’aventurer avec un appétit pique-assiettes dans la chanson, le jazz, le blues, le rock, la cold-wave, l’électro, le classique, le traditionnel, l’industriel. Jongler entre la langue française et anglaise. Peut-être publier le roman entamé lors de son exil américain. En attendant, les Allemands l’érigent comme la digne descendante de Nina Hagen, tornade punk qui ne fait pourtant pas partie de ses influences revendiquées, tandis que l’Angleterre, la Suisse ou le Canada savent lui offrir une généreuse hospitalité lors de passages à fréquence régulière. Cascadeuse aux armes fatales, aussi à l’aise dans des clubs enfumés et squats que pour offrir une belle effervescence introductive aux concerts des Insus (autrement connus sous l’appellation Téléphone) dans l’enceinte mastodonte des Zénith.

partager

Nouvelle recherche